2-29 septembre 2020
France. Procès des attentats de janvier 2015 et nouvelle attaque terroriste
Le 2 s’ouvre devant la cour d’assises spéciale de Paris le procès des attaques de janvier 2015 contre le journal Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, à Paris, et une policière municipale, à Montrouge (Hauts-de-Seine), qui avaient fait au total dix-sept morts. Les auteurs de celles-ci, les frères Chérif et Saïd Kouachi, et Amedy Coulibaly, avaient été tués par les forces de l’ordre. Quatorze personnes sont jugées, dont trois par défaut. Hayat Boumeddiene, épouse religieuse d’Amedy Coulibaly et soutien logistique de celui-ci, avait gagné la Syrie une semaine avant les attentats et pourrait y être encore vivante. Mohamed Belhoucine, soutien opérationnel d’Amedy Coulibaly, et son frère Mehdi, qui a aidé Hayat Boumeddiene à gagner la Syrie, sont présumés morts dans la zone irako-syrienne. Parmi les onze autres accusés, un seul est poursuivi pour complicité des crimes et délits commis par les trois assaillants et encourt la perpétuité, neuf autres pour participation à une association de malfaiteurs terroriste et un dernier pour association de malfaiteurs de droit commun. Le dossier de Peter Cherif, l’un des commanditaires présumés des attentats, a été dissocié. Le procès doit être entièrement filmé, à la demande du parquet national antiterroriste, au titre de la constitution d’archives historiques de la justice. À l’occasion de ce procès, Charlie Hebdo publie un numéro reprenant certaines des caricatures de Mahomet à l’origine de sa condamnation par les milieux djihadistes.
Le 11, l’organisation Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) appelle « les musulmans de France, d’Europe et de l’extérieur » à passer à l’acte contre la France et Charlie Hebdo, à la suite de la nouvelle publication des caricatures de Mahomet.
Le 25, un homme armé d’un hachoir blesse deux personnes à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo, à Paris. Interpellé, l’homme, de nationalité pakistanaise, reconnaît les faits, affirme le caractère politique de son acte et déclare avoir agi seul. Arrivé en France en août 2018, il avait été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance en tant que mineur isolé, jusqu’à sa majorité supposée, en août. L’enquête révélera le véritable nom de cet homme, Zaheer Hassan Mahmoud, et son âge réel, vingt-cinq ans.
Le 29, Zaheer Hassan Mahmoud est mis en examen pour « tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».