2-3 décembre 1991
Togo. Coup de force militaire contre la démocratie
Le 2, à Lomé, des militaires togolais se réclamant du président Eyadéma encerclent à nouveau le siège du gouvernement dirigé par Joseph Kokou Koffigoh.
Déjà, le 28 novembre, les militaires qui n'avaient pas accepté la mise en place d'institutions démocratiques de transition au terme de la conférence nationale, qui s'était achevée le 28 août, avaient réclamé la démission du gouvernement. Le Premier ministre, retranché dans sa résidence, avait alors demandé l'intervention de troupes françaises pour l'aider à rétablir l'ordre, mais la France n'avait accepté d'envoyer des troupes qu'au Bénin voisin, uniquement pour défendre la communauté française en cas de menace, tout en appelant au dialogue et à un règlement pacifique de la crise.
Le 3, les militaires annoncent que Joseph Koffigoh est fait prisonnier. Peu de temps après, celui-ci annonce qu'il a dû céder aux militaires putschistes pour éviter un bain de sang et qu'il accepte de mettre en veilleuse le « programme de transition » vers la démocratie.