2-3 juillet 2002
France. Message au Parlement du chef de l'État et déclaration de politique générale du Premier ministre
Le 2, le message au Parlement du président Chirac est lu devant les deux assemblées. Il annonce un « sursaut politique » en réponse au « sursaut démocratique » des Français à la suite des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, en avril. Il propose notamment de « reprendre la longue marche [...] vers la décentralisation », exprimant le souhait d'« une réforme profonde du titre XII de notre Constitution, qui traite des rapports de l'État et des collectivités locales ».
Le 3, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, prononce sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. « Notre route est droite, mais la pente est forte », annonce-t-il, avant de passer en revue ses propositions réparties en quatre chapitres: rétablissement de l'autorité républicaine, « République des proximités », libération des forces vives et, enfin, mondialisation. Il annonce notamment un renforcement des moyens de la police, de la gendarmerie et de la justice. Au sujet de la décentralisation, « formidable levier pour enfin réformer l'État », il annonce la présentation d'un projet de loi constitutionnelle visant à accorder un « droit d'expérimentation » aux régions. Concernant les impôts, il indique que le rythme de la baisse de la pression fiscale, au-delà de la réduction de 5 p. 100 de l'impôt sur le revenu prévue pour 2002, « dépendra de la vigueur de la croissance économique ». L'Assemblée nationale lui exprime sa confiance par 374 voix contre 173.