2-3 octobre 2003
Algérie. Passage du F.L.N. dans l'opposition
Le 2, la cour d'Alger interdit la tenue du congrès extraordinaire du Front de libération nationale (F.L.N.) qui devait désigner son candidat à l'élection présidentielle prévue en avril 2004. Cette décision fait suite à une action en justice intentée par certains militants de l'ancien parti unique, proches du président Abdelaziz Bouteflika, qui contestent les pouvoirs que s'est attribués le secrétaire général du F.L.N., Ali Benflis, ancien Premier ministre limogé en mai. Dénonçant un président qui viole « les principes démocratiques et l'État de droit », le F.L.N., qui est majoritaire au Parlement et dans les assemblées locales, annonce son retrait du gouvernement. Sept ministres quittent le cabinet d'Ahmed Ouyahia, successeur d'Ali Benflis, et sept autres, qui refusent d'obtempérer, sont exclus du parti.
Le 3, le congrès du F.L.N., réuni avec un jour d'avance sur la date prévue en dépit de l'interdiction prononcée par la justice, désigne Ali Benflis comme candidat à l'élection présidentielle.