2-3 octobre 2006
Géorgie - Russie. Regain de tension
Le 2, les autorités géorgiennes remettent à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe quatre officiers russes, arrêtés le 27 septembre pour espionnage. Deux autres officiers russes également accusés d'espionnage, qui s'étaient réfugiés dans une base russe du pays, sont expulsés. Après une dénonciation par le président russe Vladimir Poutine du « terrorisme d'État » de la Géorgie de ses « sponsors étrangers » – allusion aux États-Unis –, Moscou décide de suspendre toutes les communications avec Tbilissi.
Le 3, des opérations de police sont menées contre les ressortissants géorgiens vivant en Russie. Elles aboutiront les jours suivants à l'expulsion de centaines d'entre eux. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dénonce la « militarisation » de la Géorgie, qu'il accuse de vouloir reprendre le contrôle des régions séparatistes prorusses d'Abkhasie et d'Ossétie du Sud. Il lie l'arrestation des officiers russes à la visite à Washington, en septembre, du président géorgien Mikheïl Saakachvili et à la proposition faite par l'O.T.A.N. le même mois d'« intensifier » le dialogue avec Tbilissi.