2-30 juin 2020
France. « Première victoire » contre la Covid-19
Le 2, les bars et restaurants rouvrent leurs terrasses dans la capitale.
Le 3, la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’« impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Covid-19 », créée en mars, se transforme en commission d’enquête. Elle entamera ses travaux le 16.
Le 4, le gouvernement présente les grandes lignes du troisième projet de loi de finances rectificatives depuis le début de la pandémie, après ceux de mars et avril. Celui-ci anticipe une contraction du PIB de 11 p. 100 pour 2020 et un déficit budgétaire de 220 milliards d’euros, soit 11,4 p. 100 du PIB. Le montant de la dette publique pour 2020 est estimé à près de 2 650 milliards d’euros, soit 120,9 p. 100 du PIB.
Le 9, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire annonce un plan d’aide au secteur aéronautique d’un montant de plus de 15 milliards d’euros, qui intègre une partie de l’aide de 7 milliards allouée à la compagnie Air France en avril.
Le 9 également, le procureur de la République de Paris annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire sur la gestion de la crise de la Covid-19, qui vise les chefs d’« homicides involontaires », de « blessures involontaires », de « mise en danger de la vie d’autrui », d’« abstention volontaire de combattre un sinistre » et de « non-assistance à personne en péril ». Cette mesure est destinée à regrouper les procédures ouvertes à la suite de diverses plaintes contre des instances publiques déposées par des associations, des syndicats et des particuliers.
Le 10, le préfet de la Guyane ordonne le reconfinement partiel de plusieurs communes, dont les principales villes du département, en raison d’une forte reprise des contaminations par le coronavirus.
Le 14, Emmanuel Macron annonce, dans une allocution télévisée, une « première victoire » contre la Covid-19. Il indique que l’Île-de-France passera dès le lendemain en « zone verte », ce qui permettra la réouverture complète des cafés et restaurants. Toutes les crèches, écoles et collèges doivent rouvrir le 22 et la présence des élèves y sera obligatoire. Face à la crise, « l’État a tenu », affirme-t-il, se félicitant du sauvetage de « dizaines de milliers de vies » et de la mobilisation de « près de 500 milliards d’euros pour notre économie, pour les travailleurs, pour les entrepreneurs, mais aussi pour les plus précaires ». Pour combler la dette, le chef de l’État, excluant toute hausse d’impôts, indique qu’il faudra « travailler et produire davantage », et appelle de ses vœux une « reconstruction » économique « écologique » et « solidaire ». À la fin du mois, le nombre cumulé de morts de la Covid-19 dans le pays s’établira à vingt-neuf mille huit cents.
Le 25, Emmanuel Macron installe la « mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise de la Covid-19 et sur l’anticipation des risques pandémiques », qui est présidée par l’infectiologue genevois Didier Pittet.
Le 30, le Sénat vote à son tour la création d’une commission d’enquête sur la gestion de la Covid-19.