2-30 mars 2012
Union européenne. Mesures de sauvetage et montée du mécontentement social dans la zone euro
Le 2, lors du Conseil européen réuni à Bruxelles, les chefs d'État et de gouvernement des pays membres – Royaume-Uni et République tchèque exceptés – signent le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (dit pacte budgétaire), qui renforce la discipline budgétaire en Europe.
Le 9, la Grèce annonce la conclusion d'un accord avec ses créanciers privés sur la restructuration des 206 milliards d'euros de sa dette, qui aboutit à en effacer 105 milliards par le biais d'un échange d'obligations. L'accord permet le déblocage du second plan européen d'aide à la Grèce, d'un montant de 130 milliards d'euros, décidé en octobre 2011.
Le 22, au Portugal, une grève générale est organisée pour protester contre la politique d'austérité appliquée par le gouvernement en contrepartie d'un plan d'aide de 78 milliards d'euros octroyé par l'Union européenne et le F.M.I. en mai 2011. Les grévistes dénoncent également la réforme du Code du travail. Celle-ci sera votée par le Parlement le 30.
Le 23, le gouvernement italien adopte, après la réforme des retraites et des mesures de libéralisation de l'économie, une réforme du droit du travail. Devant l'opposition d'une partie de la formation démocrate, membre de la coalition au pouvoir, le président du Conseil Mario Monti menace de démissionner en cas de rejet de la réforme par le Parlement.
Le 28, le Parlement grec ratifie le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, par 194 voix contre 59 et 47 abstentions.
Le 30, les ministres des Finances de l'Eurogroupe, réunis à Copenhague, fixent le montant du fonds de sauvetage européen à 800 milliards d'euros. Celui-ci comprendra les 500 milliards d'euros du Mécanisme européen de stabilité, qui doit entrer en vigueur en juillet, et les 300 milliards d'euros du Fonds européen de stabilité financière déjà engagés au service de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande.