2-30 novembre 2009
France. Lancement du débat sur l'identité nationale
Le 2, le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire Éric Besson lance un large débat sur l'identité nationale. Plus de cent quatre-vingt réunions sont programmées, qui seront organisées et présidées par les préfets et sous-préfets jusqu'au 4 février 2010, date à laquelle sera faite une première synthèse. Le gouvernement appelle la population à prendre part au débat sur un site Internet dédié afin de « faire émerger, à partir des premières propositions et des contributions des participants, des actions permettant de conforter notre identité nationale, et de réaffirmer les valeurs républicaines et la fierté d'être Français ». Toutefois, très rapidement, l'amalgame entre identité nationale et immigration provoque des inquiétudes au sein de l'ensemble de la classe politique, en raison des risques de dérapage xénophobe et de stigmatisation des immigrés, à quelques mois des élections régionales.
Le 12, à La Chapelle-en-Vercors (Drôme), le président de la République prononce un discours justifiant le débat sur l'identité nationale en estimant qu'il serait « dangereux » de « ne pas en parler, de faire comme si tout allait bien ». Il affirme également que « la France est un pays où il n'y a pas de place pour la burqa, où il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme... ».
Le 22, s'exprimant à Grenoble (Isère) devant les jeunes de son mouvement, la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry critique avec vigueur la décision du président de la République de lancer un débat sur l'identité nationale et estime que Nicolas Sarkozy fait « honte à la France en voulant opposer identité nationale et immigration ».
Le 30 se tient à Verdun (Meuse) la première réunion en province avec des élus et des associations. Les participants sont peu nombreux. Sur tout le territoire, les critiques se multiplient à propos de l'opportunité d'un tel débat.
