2-30 septembre 2014
Irak. Formation d'une coalition internationale contre l'État islamique
Le 2, le mouvement djihadiste de l'État islamique (E.I.) publie sur Internet une vidéo montrant la décapitation du journaliste américain Steven Sotloff, enlevé en Syrie en août 2013. Celle-ci est présentée, tout comme l’exécution d'un Américain en août, comme une riposte aux bombardements des positions de l'E.I. en Irak, qui se poursuivent.
Le 5, à l'issue du sommet de l'O.T.A.N. qui se tient à Newport, au pays de Galles, dix pays membres conviennent de constituer une coalition pour lutter contre l'E.I. Celle-ci regroupe, autour des États-Unis, l'Allemagne, l'Australie, le Canada, le Danemark, la France, l'Italie, la Pologne, le Royaume-Uni et la Turquie.
Le 8, le Parlement investit le gouvernement du Premier ministre chiite Haïdar al-Abadi, nommé en août. Ce dernier s'est entouré de représentants des communautés sunnite et kurde, qui s'estimaient ostracisées par son prédécesseur Nouri al-Maliki, et s'est engagé à accorder plus de pouvoirs aux autorités locales.
À partir du 9, le gouvernement français abandonne l'appellation « État islamique » dans les discours officiels pour celle de Daech, qui est l'acronyme arabe du groupe.
Le 10, le président américain Barack Obama annonce l'extension des frappes aériennes aux positions de l'E.I. en Syrie et s'engage à « détruire » le mouvement djihadiste.
Le 11, le secrétaire d'État américain John Kerry, en visite en Arabie Saoudite, obtient le soutien de dix États arabes, dont les pays du Golfe, l'Égypte, le Liban et la Jordanie, à la coalition contre l'E.I.
Le 12, le président français François Hollande effectue une visite à Bagdad.
Le 13, l'E.I. publie sur Internet une vidéo montrant la décapitation du Britannique David Haines, membre d'une organisation humanitaire, enlevé en avril 2013 en Syrie.
Le 13 également, Haïdar al-Abadi ordonne à l'armée de cesser de bombarder les zones civiles des régions majoritairement sunnites contrôlées par l'E.I.
Le 15, des avions français effectuent leurs premiers vols de reconnaissance au-dessus du pays, alors que s'ouvre à Paris la conférence internationale pour la paix et la sécurité en Irak qui réunit vingt-six pays et trois organisations internationales. Les participants affirment leur soutien au gouvernement irakien et conviennent de coordonner leur lutte contre l'E.I.
Le 19, la France est le deuxième pays à procéder à des frappes aériennes contre l'E.I.
Le 22, l'E.I. appelle les musulmans à « tuer [des] méchants et sales Français ».
Le 26, le Royaume-Uni, la Belgique et le Danemark indiquent leur intention de participer aux frappes aériennes contre l'E.I.
Le 30, les Kurdes irakiens annoncent le lancement d'une offensive sur trois fronts contre l'E.I. dans le nord du pays.