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2-31 décembre 2002

Corée du Nord - États-Unis. Aggravation de la crise entre les deux pays

Le 2, le président russe Vladimir Poutine, en visite en Chine, et son homologue chinois, Jiang Zemin, appellent le régime de Pyongyang à « préserver le statut dénucléarisé de la péninsule coréenne » et à normaliser ses relations avec Washington.

Le 12, la Corée du Nord annonce la reprise « immédiate » de son programme de production de plutonium. Il avait été gelé à la suite d'un accord signé avec les États-Unis en octobre 1994, qui garantissait à la Corée du Nord la fourniture de fioul lourd et la construction de deux centrales à eau légère en échange du gel de son programme nucléaire antérieur. En octobre, à la suite de l'aveu par Pyongyang de la poursuite d'un programme secret d'enrichissement d'uranium, Washington a suspendu la fourniture de fioul. Pyongyang a aussitôt déclaré « caduc » l'accord de 1994. Le régime communiste précise qu'« il dépend entièrement des États-Unis » que ce programme soit à nouveau gelé. Tōkyō et Séoul manifestent leur inquiétude.

Le 22, Pyongyang annonce le démantèlement des dispositifs de contrôle installés par l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.) sur le site de la centrale nucléaire de Yongbyon.

Le 23, le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, déclare que les États-unis sont « capables de mener deux conflits régionaux » en même temps, allusion à l'Irak et à la Corée du Nord, tous deux membres de l'« axe du Mal » dénoncé par le président Bush.

Le 24, tandis que Pyongyang dénonce l'« escalade » américaine, Washington affirme privilégier une « solution pacifique » tout en continuant à exiger le démantèlement vérifiable du programme nucléaire nord-coréen.

Le 26, l'A.I.E.A. confirme le chargement de barres de combustible neuves dans le réacteur de la centrale de Yongbyon.

Le 27, la Corée du Nord annonce la fin de la mission des inspecteurs de l'A.I.E.A. présents sur son territoire. Ceux-ci quitteront le pays le 31.

Le 31, l'ambassadeur nord-coréen à Moscou déclare que, se trouvant sous la menace d'« une frappe nucléaire préventive américaine », son pays « ne peut respecter » le traité de non-prolifération nucléaire qu'il a signé en 1985.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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