2-4 décembre 1989
États-Unis - U.R.S.S.. Sommet de Malte
Le 2 débute à Malte, sur le paquebot soviétique Maxime-Gorki, le premier sommet réunissant George Bush et Mikhaïl Gorbatchev.
Le 3, à la suite de deux jours d'entretiens troublés par le mauvais temps, les deux présidents tiennent une conférence de presse commune. Annonçant l'avènement d'une « ère nouvelle », George Bush assure Mikhaïl Gorbatchev de son « respect » et de son « soutien » pour son action en faveur des changements en Europe de l'Est. Il affirme son intention de faciliter l'intégration de l'U.R.S.S. à la communauté internationale, en prévoyant d'accorder à Moscou la clause de la nation la plus favorisée, en soutenant son entrée au sein du G.A.T.T. en tant qu'observateur et en incitant les hommes d'affaires américains à « aider » Mikhaïl Gorbatchev. « Le monde quitte une époque de guerre froide [...] pour une période de paix de longue durée », lui répond ce dernier qui lie l'avenir de ce nouveau partenariat politico-économique au succès des réformes en U.R.S.S. Le président américain approuve la réunion d'un sommet des pays membres de l'O.T.A.N. et du pacte de Varsovie à Vienne, à la fin de 1990, après la conclusion d'un accord sur la réduction des armes conventionnelles. Mission est donnée par ailleurs à Edouard Chevardnadze et James Baker de relancer les négociations en cours sur la réduction des armements. La prudence caractérise de part et d'autre les déclarations concernant la réunification de l'Allemagne. La position de l'U.R.S.S. vis-à-vis de ses alliés cubain et nicaraguayen constitue la seule source de critiques de George Bush envers son homologue soviétique.
Le 4, les deux hommes informent leurs alliés respectifs des résultats de leurs entretiens. Les dirigeants du pacte de Varsovie se réunissent à Moscou, tandis qu'à Bruxelles le président américain assure à ses partenaires atlantiques que « les États-Unis resteront une puissance européenne ».