2-4 mars 2003
France - Algérie. Visite d'État du président Jacques Chirac en Algérie
Le 2, Jacques Chirac entame la première visite d'État d'un président français en Algérie depuis l'indépendance de ce pays, en 1962. Reçu à Alger avec les plus grands honneurs, il est accueilli par des centaines de milliers de personnes qui l'acclament tout en réclamant, pour certaines, « des visas » pour la France. Jacques Chirac signe avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika la « déclaration d'Alger », qui prône le renforcement de la coopération entre la France et l'Algérie.
Le 3, le président français s'exprime devant les deux chambres du Parlement algérien. Il évoque l'« histoire commune » des deux pays, « avec ses ombres et ses déchirures », ce « passé complexe » que l'on ne doit ni « oublier » ni « renier » pour construire un « partenariat d'exception ». Il adresse un « message d'amitié, d'estime et de respect » à tous les musulmans, algériens et français, qui « vivent leur foi au travers d'un islam ouvert sur le monde ». Au sujet de la crise irakienne, il rappelle la position française favorable à un désarmement « par des moyens pacifiques ».
Le 4, à Oran, où il est de nouveau acclamé par une foule en liesse, le président Chirac s'adresse à la jeunesse algérienne, « incertaine de son avenir », qu'il encourage à « forger un pays à la mesure de [ses] rêves »: « Fuir votre pays, c'est aussi renoncer à le transformer » déclare-t-il, avant d'annoncer le renforcement de la coopération dans le domaine universitaire.