2-6 décembre 1981
Seychelles. Répercussions internationales du coup d'État manqué
Le 2, l'Afrique du Sud décide de relâcher 39 des 44 mercenaires qui, après l'échec du coup d'État fomenté aux Seychelles dans la nuit du 25 au 26 novembre, avaient contraint un avion d'Air India à les déposer à Durban. Cette mansuétude tendrait à confirmer les soupçons selon lesquels Pretoria serait impliqué dans cette tentative de coup d'État. Celle-ci a été le fait d'une cinquantaine de mercenaires arrivés sur l'aéroport de Mahé, la principale île des Seychelles, et était destinée à renverser le président France Albert René et à le remplacer par l'ancien président James Mancham, alors en exil à Londres. Le Premier ministre sud-africain Pieter Botha dément catégoriquement toute participation de son pays à cette affaire. Quant au gouvernement des Seychelles, il demande à l'O.N.U. de procéder à une enquête.
Le 6, France Albert René annonce que les cinq mercenaires capturés seront jugés par un « tribunal populaire ».