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2-6 décembre 2023

France. Attentat à Paris

Le 2, un homme tue un touriste germano-philippin à coups de couteau, à Paris, et blesse deux autres personnes, avant d’être interpellé. L’auteur des faits, le Franco-Iranien Armand Rajabpour-Miyandoab, était fiché « S ». Il avait été condamné pour « association de malfaiteurs terroristes » en mars 2018 et souffrait de troubles psychiques. Avant l’attentat, Armand Rajabpour-Miyandoab avait revendiqué son adhésion à l’organisation État islamique (EI) sur les réseaux sociaux. Il déclare aux policiers que la France est « complice » d’Israël et qu’il en a « marre de voir des musulmans mourir » dans la bande de Gaza. En octobre, l’EI avait appelé à « attaquer des juifs ». Lors de l’enquête précédant sa condamnation, Armand Rajabpour-Miyandoab avait affirmé être déradicalisé et, après sa sortie de prison, à l’issue de sa durée de mise à l’épreuve, le médecin coordonnateur n’avait identifié aucune dangerosité liée à son état psychiatrique. Il faisait toutefois l’objet d’un suivi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le 3, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, interrogé au « 20 heures » de TF1, évoque un « ratage psychiatrique » et exprime le souhait que les pouvoirs publics puissent « exiger une injonction de soins » à l’égard d’un individu radicalisé suivi pour troubles psychiatriques. De leur côté, le Rassemblement national (RN) et Les Républicains (LR) réclament l’extension de la rétention de sûreté aux personnes condamnées pour des infractions à caractère terroriste.

Le 6, Armand Rajabpour-Miyandoab est mis en examen pour « assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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