2-7 mars 1991
Mise en place du cessez-le-feu et de la sécurité militaire dans la région du Golfe
Le 2, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte la résolution 686 qui fixe le cadre général – très strict – des modalités du cessez-le-feu entre les forces coalisées et l'armée irakienne.
Le 3, sur la base aérienne irakienne occupée de Safwan, une délégation des commandements alliés notifie à leurs homologues irakiens les conditions militaires du cessez-le-feu. Précisées lors de rencontres suivantes, celles-ci prévoient notamment la livraison d'informations concernant l'emplacement des mines, l'échange de prisonniers et l'établissement d'un cordon sanitaire autour de la zone occupée par les Alliés dans le sud de l'Irak. Quarante-cinq prisonniers de guerre alliés – pour la plupart des aviateurs – sont libérés les 4 et 5. En outre, une quarantaine de journalistes occidentaux dont dix-huit français, arrêtés les 2 et 3 par des militaires irakiens sur la route reliant la frontière koweïtienne à Bassorah, sont relâchés le 8 à Bagdad.
Le 6, à Damas, huit pays arabes membres de la coalition du Golfe – Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Bahrein, Émirats arabes unis et Oman, plus la Syrie et l'Égypte – signent un accord qui prévoit le déploiement dans le Golfe d'une force arabe de maintien de la paix principalement composée de troupes syriennes et égyptiennes, dans le cadre d'un projet de sécurité régional qui se substituerait à la présence militaire américaine.
Le 7, le premier contingent de soldats américains quitte l'Arabie Saoudite pour les États-Unis. Les départs se poursuivent tout le mois au rythme d'environ 5 000 par jour.