2-8 juin 2021
Nicaragua. Vague d’arrestations d’opposants au régime sandiniste
Le 2, la police assigne à résidence la principale rivale au président Daniel Ortega en vue de l’élection présidentielle de novembre, la journaliste Cristiana Chamorro, fille de l’ancienne présidente Violeta Chamorro. Celle-ci est accusée de « gestion trompeuse et fausseté idéologique en vue de commettre le délit de blanchiment d’argent, de biens et d’actifs au détriment de l’État » en raison d’« incohérences » relevées par la justice dans les comptes de la Fondation de défense de la liberté de la presse qu’elle dirigeait jusqu’en février.
Le 5, l’ancien diplomate Arturo Cruz, fils d’un opposant historique au régime sandiniste portant le même nom, est arrêté en vertu de la loi de « défense des droits du peuple » de décembre 2020 qui vise les « traîtres à la patrie ».
Le 8, la police arrête l’économiste Juan Sebastián Chamorro, pour « incitation à l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures », et le politologue Felix Madariaga, pour « agissements contre la souveraineté du pays ». Ces quatre opposants étaient candidats à la primaire de l’Alliance citoyenne pour la liberté (CXL, droite), seule formation d’opposition autorisée à participer à l’élection présidentielle de novembre. Neuf autres personnalités de l’opposition au régime sandiniste ont été arrêtées depuis le début du mois.