2-9 février 1997
France. Victoire du Front national à l'élection municipale de Vitrolles
Le 2, la liste F.N. arrive en tête au premier tour de l'élection municipale de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), avec 46,69 p. 100 des suffrages (+ 3,65 p. 100 par rapport au premier tour de juin 1995), contre 36,99 p. 100 (— 4,89 p. 100 par rapport à l'ensemble des listes de gauche) pour la liste d'Union de la gauche dirigée par le maire socialiste sortant, Jean-Jacques Anglade, et 16,30 p. 100 (+ 1,26 p. 100 par rapport à l'ensemble des listes de droite) pour la liste U.D.F.-R.P.R. de Roger Guichard (U.D.F.-P.R.). Le taux d'abstention est de 23,73 p. 100. Le scrutin (triangulaire) de juin 1995 a été annulé par le Conseil d'État, qui a donc invalidé l'élection de Jean-Jacques Anglade, par ailleurs mis en examen en décembre 1995 pour faux et usage de faux dans une affaire de fausses factures. La liste victorieuse est conduite par Catherine Mégret, l'épouse du numéro deux du parti d'extrême droite, Bruno Mégret, déclaré inéligible en décembre 1996 en raison du dépassement de ses frais de campagne lors du précédent scrutin, mais qui figure toutefois sur cette liste.
Le 3, Roger Guichard annonce le retrait de sa liste.
Le 9, la liste F.N. remporte le second tour de l'élection, avec 52,48 p. 100 des suffrages. Le taux d'abstention est de 19,08 p. 100. C'est la première fois que le parti de Jean-Marie Le Pen, qui contrôle déjà trois villes du sud-est de la France – Marignane, Orange et Toulon – depuis juin 1995, conquiert une municipalité à la majorité absolue. La majorité dénonce cette « sinistre victoire » comme « le fruit vénéneux de l'irresponsabilité, de l'incompétence et de l'inefficacité du Parti socialiste ».