2-9 novembre 1990
France - Maroc. Crise dans les relations franco-marocaines
Le 2, Michel Rocard adresse à Azzedine Laraki, Premier ministre marocain, un message où il réaffirme la volonté du gouvernement français de maintenir une étroite coopération avec Rabat. Il cherche ainsi à apaiser les inquiétudes marocaines causées par la publication en France d'un livre de Gilles Perrault, Notre Ami le roi, dénonçant les atteintes aux droits de l'homme sous le régime de Hassan II. L'annonce d'une prochaine mission humanitaire de Danielle Mitterrand, épouse du président, en Algérie auprès des réfugiés sahraouis, a aussi envenimé les choses.
Le 4, Danielle Mitterrand renonce à son voyage en Algérie.
Le 6, l'État marocain demande la mise sous séquestre d'émissions d'Antenne 2 et de Radio-France rapportant des propos de Gilles Perrault jugés offensants pour le roi du Maroc.
Le 9, Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, se rend à Rabat pour tenter de désamorcer la crise.