2 décembre 1990
Allemagne. Victoire du chancelier Helmut Kohl aux premières élections législatives de l'Allemagne unifiée
Les soixante millions d'électeurs de l'Allemagne unifiée sont appelés à désigner librement et ensemble, pour la première fois depuis 1932, leurs représentants au Bundestag. La coalition sortante de centre droit, dirigée par Helmut Kohl, empoche les bénéfices de l'unification en obtenant, avec 54,8 p. 100 des voix, une confortable majorité de trois cent quatre-vingt-dix-huit sièges sur six cent soixante-deux (+ 36). Dans cette alliance, la C.D.U.-C.S.U. (chrétiens-démocrates et chrétiens sociaux) du chancelier comptera trois cent dix-neuf députés (+ 14), contre soixante-dix-neuf (+ 22) aux libéraux du F.D.P., qui remportent ainsi un joli succès avec 11 p. 100 des suffrages. L'opposition social-démocrate (S.P.D.) obtient deux cent trente-neuf sièges (+ 13), avec 33,5 p. 100 des voix, mais Oskar Lafontaine, déçu par ce score, le plus mauvais pour son parti depuis vingt ans, décline l'offre que lui fait Hans Jochen Vogel d'en prendre la présidence, qui sera finalement attribuée à Björn Engholm. Les grands perdants de ces élections sont les Verts, qui n'obtiennent que 3,8 p. 100 des voix. Quant au Parti du socialisme démocratique (P.D.S., ex-communiste), il ne conserve que dix-sept de ses vingt-quatre sièges, avec 2,4 p. 100 des voix (9,9 p. 100 dans les Länder de l'ancienne R.D.A.).