2 janvier-26 février 1999
Angola. Reprise de la lutte armée
Le 2, un avion transportant des membres de la Mission d'observation des Nations unies en Angola (Monua) est abattu près de Huambo, dans le centre du pays, dans une zone de combats entre les forces gouvernementales et les rebelles de l'U.N.I.T.A. Le 26 décembre 1998, un avion de la Monua avait déjà disparu dans les mêmes conditions ; ces deux attentats ont fait vingt-trois morts. Forte d'un millier d'hommes, la Monua veille à l'application des accords de paix de novembre 1994 conclus par le président José Eduardo Dos Santos et Jonas Savimbi, chef des rebelles. Depuis mai 1998, l'U.N.I.T.A. a repris ses attaques et, en décembre, le gouvernement a lancé une offensive contre les rebelles qui contrôlent une partie du territoire, après avoir exclu en août l'U.N.I.T.A. du gouvernement d'union nationale.
Le 15, le président Dos Santos demande officiellement le départ de la Monua qu'il accuse de ne pas avoir fait respecter le désarmement de l'U.N.I.T.A. prévu par les accords de paix. L'U.N.I.T.A. est également opposée au maintien de la mission onusienne dont elle dénonce la partialité.
Le 17, constatant dans son rapport sur la situation en Angola que « le processus de paix [...] s'est effondré », le secrétaire général de l'O.N.U., Kofi Annan, recommande le retrait de la Monua.
Le 21, toutefois, le Conseil de sécurité demande son accord au gouvernement de Luanda en vue du maintien d'une présence de l'O.N.U. en Angola.
Le 26, le gouvernement comme l'U.N.I.T.A. proclament le retour à la lutte armée, tandis que les combats s'étendent à l'ensemble du pays.
Le 29, le président Dos Santos déclare qu'il assumera désormais les pleins pouvoirs, à la tête de l'État, du gouvernement et de l'armée jusqu'à la défaite de la rébellion.
Le 26 février, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adoptera à l'unanimité la résolution 1229 qui décide de ne pas proroger la Monua, présente en Angola depuis juillet 1997, et dont le mandat est parvenu à échéance.