2 novembre-20 décembre 2021
Chine. Disparition temporaire de la championne de tennis Peng Shuai.
Le 2, l’ancienne championne de tennis Peng Shuai poste un témoignage sur le réseau social Weibo, dans lequel elle accuse l’ancien vice-Premier ministre et ancien membre du comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois, Zhang Gaoli, de l’avoir violée en 2014. Elle ne donne plus aucune nouvelle à partir de cette date. L’Association des joueuses de tennis (WTA) s’inquiète de sa disparition.
Le 19, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme estime qu’il est « important […] de savoir si [Peng Shuai] va bien » et réclame qu’« une enquête soit menée en toute transparence sur ses allégations d’agression sexuelle ». Cette démarche sera soutenue par plusieurs stars du tennis mondial et par diverses chancelleries.
Le 21, un entretien en vidéo de Peng Shuai avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach est mis en scène par les médias officiels. Les jeux Olympiques d’hiver doivent se tenir en Chine en février. Quelques heures plus tôt, Peng Shuai était apparue sur les images d’un tournoi de tennis se déroulant à Pékin, diffusées par la télévision d’État.
Le 1er décembre, le président de la WTA Steve Simon annonce « la suspension de tous les tournois de l’association en Chine ».
Le 2, les autorités chinoises se déclarent « fermement opposées à toute politisation du sport ».
Le 19, dans un entretien vidéo, depuis Shanghai, avec une employée du quotidien singapourien pro-Pékin Lianhe Zaobao, l’ancienne championne de tennis Peng Shuai déclare qu’elle n’a « jamais dit ni écrit que quiconque [l’avait] agressée sexuellement » et évoque un « malentendu » au sujet de la publication de son message sur le réseau social Weibo, en novembre, qui mettait en cause un haut responsable du Parti communiste. Dans le même temps, le quotidien chinois Global Times diffuse sur Twitter des images de Peng Shuai à Shanghai – donc réservées à un public étranger, Twitter n’étant pas accessible en Chine.
Le 20, la WTA fait de nouveau part de son inquiétude sur la capacité de Peng Shuai « à communiquer sans censure ni coercition ».