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2 septembre 2007

France. Accord sur la fusion entre Suez et G.D.F

Au terme de difficiles négociations, les conseils d'administration de Suez et de Gaz de France (G.D.F.) approuvent le projet de fusion des deux entreprises. Celui-ci avait été lancé un an et demi plus tôt, en février 2006, par le gouvernement de Dominique de Villepin, en vue de repousser la menace d'une O.P.A. sur Suez du groupe italien d'électricité Enel. La nouvelle entité, qui doit naître au cours de l'année 2008, représente un chiffre d'affaires de 72 milliards d'euros et une capitalisation boursière de 70 milliards, devenant ainsi le numéro quatre mondial de l'énergie, derrière le groupe russe Gazprom, E.D.F. et l'allemand E.ON-Ruhrgas. G.D.F.-Suez sera également le deuxième producteur français d'électricité et surtout le premier groupe gazier d'Europe (achat, distribution et transport). La part de son capital détenue directement par l'État s'établira à 35,6 p. 100 (40 p. 100 en comptant les participations dans G.D.F. que possèdent Areva et la Caisse des dépôts et consignations). G.D.F.-Suez sera présidé par l'actuel patron de Suez, Gérard Mestrallet, Jean-François Cirelli, actuel patron de G.D.F., en devenant le vice-président et directeur général délégué. L'opération doit s'effectuer sur la base d'une quasi-parité entre les actions de Suez et de G.D.F., dont les valorisations boursières respectives sont de 54 et 36 milliards d'euros. Elle s'accompagne de la filialisation des activités du pôle Environnement de Suez (traitement de l'eau et des déchets), dont l'introduction en Bourse doit permettre de dédommager les actionnaires de ce dernier à la faveur d'une opération d'apport-distribution de 65 p. 100 du capital; un pacte d'actionnaires stabilisera le tour de table entre les principaux d'entre eux et G.D.F.-Suez, qui conserveront respectivement 12 et près de 35 p. 100 dans la nouvelle société. Recentré sur ses activités énergétiques, le nouvel ensemble exprime ainsi la volonté affichée par l'Élysée de privilégier la sécurité énergétique du pays en créant au côté de Total, E.D.F. et Areva un quatrième acteur français de premier plan dans ce secteur stratégique.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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