20-21 mars 2019
France. Saisine de la justice par le Sénat dans l’affaire Benalla
Le 20, l’ancien chargé de mission à l’Élysée Alexandre Benalla est mis en examen pour port et détention non autorisés d’armes de catégorie B, sur la base d’un selfie pris dans un restaurant de Poitiers (Vienne) en avril 2017, pendant la campagne électorale. Alexandre Benalla a déjà été mis en examen en juillet 2018 à la suite de violences commises en marge des manifestations du 1er-Mai à Paris.
Le 21, le bureau du Sénat transmet au parquet les cas d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase pour « suspicion de faux témoignages » devant la commission d’enquête parlementaire. Il transmet également à la justice les dossiers du secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, du directeur de cabinet du président Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, et du chef du groupe de sécurité de la présidence, le général Lionel Lavergne, qui sont suspectés « d’omissions, d’incohérences et de contradictions » lors de leurs déclarations sous serment devant la commission d’enquête. Patrick Strzoda est en outre suspecté de « faux témoignages » visant à minorer le rôle d’Alexandre Benalla dans la gestion de la sécurité du chef de l’État. Le gouvernement, puis le lendemain le chef de l’État dénoncent une manœuvre « politique » de la part du Sénat dominé par les Républicains.