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20-22 juillet 2023

Irak. Attaque de l’ambassade de Suède à Stockholm par des partisans sadristes

Le 20, des partisans du chef populiste chiite Moqtada al-Sadr incendient un bâtiment de l’ambassade de Suède à Bagdad pour protester contre l’accord donné par la police suédoise à un rassemblement au cours duquel un Irakien réfugié en Suède, Salwan Momika, prévoyait de brûler un exemplaire du Coran devant l’ambassade d’Irak à Stockholm. Salwan Momika ne brûle finalement pas le livre saint musulman, mais le piétine. Les partisans sadristes avaient une première fois investi l’ambassade de Suède à Bagdad fin juin, après que Salwan Momika eut brûlé un Coran devant la principale mosquée de Stockholm. Arrivé en Suède en 2018 et bénéficiant du statut de réfugié depuis 2021, Salwan Momika, qui est chrétien, a rejoint les rangs de la formation d’extrême droite appelée Démocrates de Suède. Moqtada al-Sadr réapparaît à cette occasion sur la scène politique irakienne dont il s’était retiré à la suite de la nomination à la tête du gouvernement, en octobre 2022, de son rival Mohammed Shia al-Soudani, soutenu par les milices chiites pro-iraniennes. Mis au défi de réagir à la suite de cette nouvelle profanation, le gouvernement expulse l’ambassadrice suédoise à Bagdad. De son côté, Moqtada al-Sadr engage les autres pays arabes, dans un discours télévisé, à « prendre des mesures » contre la profanation du Coran.

Le 22, de nouvelles manifestations ont lieu à Bagdad à la suite de la publication par le parti danois d’extrême droite Danske Patrioter de la vidéo d’un homme brûlant ce qui semble être un Coran et piétinant un drapeau irakien. Plusieurs pays arabes réagiront aux profanations du Coran survenues en Suède et au Danemark, tandis que ces deux pays déclareront envisager la possibilité d’intervenir dans ces situations, tout en veillant au respect de la liberté d’expression.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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