20-23 janvier 1990
Yougoslavie. Crise au sein du Parti communiste et affrontements au Kosovo
Le 20 s'ouvre à Belgrade le XIVe congrès « extraordinaire » de la Ligue des communistes de Yougoslavie (L.C.Y.), convoqué pour mettre fin au monopole du parti et ouvrir la voie à la démocratisation.
Le 22, à l'issue de trois journées de débats agités et confus, les délégués slovènes, menés par Milan Kucan, quittent le congrès, leur proposition d'instauration du multipartisme n'ayant pas été retenue. Dans cette fédération de six républiques et deux provinces autonomes, aux antagonismes ancestraux exacerbés, certains objectent en effet que le pluralisme pourrait vite entraîner l'éclatement de l'unité nationale. La Ligue des communistes de Slovénie annonce, le 4 février, sa rupture avec la L.C.Y. et sa transformation en Parti du renouveau démocratique.
Le 23, après plusieurs mois de calme relatif, les affrontements reprennent au Kosovo entre policiers et manifestants réclamant la levée de l'état d'urgence instauré en février 1989. Ces derniers sont des musulmans de souche albanaise, qui sont majoritaires dans cette province autonome rattachée à la Serbie. On déplore vingt-cinq morts en dix jours.