20-24 juillet 1987
Iran - Irak. Vote d'une résolution onusienne pour « exiger» un cessez-le-feu
Le 20, les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies adoptent à l'unanimité une résolution qui « exige » un cessez-le-feu immédiat entre l'Irak et l'Iran et le retrait de leurs forces jusqu'aux frontières internationalement reconnues. Les jours suivants, Bagdad déclare qu'il appliquera la résolution « seulement si l'Iran l'applique également », tandis que Téhéran, tout en la critiquant beaucoup, ne la rejette pas officiellement.
Le 22 commence la première opération d'escorte de deux pétroliers koweïtiens par la marine américaine dans le Golfe. Ces deux pétroliers, rebaptisés Bridgeton et Gas-Prince, sont les premiers des onze que Washington a accepté de réimmatriculer aux États-Unis. Le Koweït a aussi obtenu d'affréter trois pétroliers soviétiques et trois britanniques. Téhéran proteste vivement contre l'accroissement de la présence militaire américaine.
Le 24, le Bridgeton est endommagé par l'explosion d'une mine, à proximité de l'île iranienne de Farsi, qui est une des principales bases de vedettes rapides iraniennes dans le Golfe. Tandis que Téhéran se félicite de cet incident, estimant qu'il a porté « un coup irréparable au prestige politique et militaire des États-Unis », Washington n'envisage pas de représailles, estimant qu'il est « très difficile » de déterminer « qui est responsable » de la pose de cette mine. À la demande américaine d'envoi de dragueurs de mines dans les eaux internationales du Golfe, aussi bien l'Arabie Saoudite et le Koweït que la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas et la R.F.A. répondent par la négative.