20-27 avril 1987
Proche-Orient. Renforcement de la position de Yasser Arafat au sein de l'O.L.P
Le 20, s'ouvre à Alger la 18e session du Conseil national palestinien, le Parlement en exil. Plusieurs organisations qui avaient participé en avril 1985 à la création de la coalition prosyrienne du Front de salut national palestinien (F.S.N.P.), comme le Front populaire pour la libération de la Palestine (F.P.L.P.) de Georges Habache et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (F.D.L.P.) de Nayef Hawatmeh, ont accepté de participer aux travaux du C.N.P. qu'ils avaient boycottés lors de la précédente session en 1984. Leur retour au sein de l'O.L.P. n'a été rendu possible que grâce à l'abrogation de l'accord d'Amman de février 1985 qui prévoyait une coopération politique entre l'O.L.P. et la Jordanie. Mais cet accord avait été rompu en février 1986 par le roi Hussein. En dehors de cette concession, Yasser Arafat garde les mains libres pour déterminer la politique de la centrale palestinienne.
Le 26 à l'aube, les résolutions finales adoptées sont jugées modérées : aucune rupture des relations n'est envisagée ni avec la Jordanie, ni avec l'Égypte. À propos du projet de conférence internationale de paix au Proche-Orient, l'O.L.P. demande à être représentée par une « représentation indépendante » et souhaite que la conférence ait un pouvoir de décision.
Le 27, Le Caire décide la fermeture de tous les bureaux de l'O.L.P. en Égypte, les critiques à l'égard des accords de Camp David ayant été jugées hostiles à l'Égypte.