20-27 juin 2021
France. Élections régionales et départementales
Le 20, le premier tour des élections régionales, reportées en raison de la pandémie de Covid-19, est marqué par le taux d’abstention le plus élevé pour ce type de scrutin sous la Ve République : 66,7 %. Cette désaffection dessert principalement le Rassemblement national (RN) qui n’arrive en tête que dans une région, Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), contre six en 2015. Le parti Les Républicains (LR) et ses alliés de droite, tout comme le Parti socialiste (PS) à gauche, résistent et les présidents de région issus de ces formations arrivent tous en tête – sauf en PACA où Renaud Muselier (LR-LRM) est devancé par Thierry Mariani (RN). Europe Écologie-Les Verts (EE-LV) ne parvient pas à transformer au niveau régional ses succès aux élections européennes de 2019 et municipales de 2020, et reste derrière le PS au niveau national. La République en marche (LRM) ne se qualifie que dans huit régions sur treize, sans possibilité de peser sur l’issue du second tour. La France insoumise (LFI) ne peut se maintenir au second tour qu’en Île-de-France. Les élections départementales qui se tiennent le même jour suscitent un taux d’abstention similaire à celui des régionales et accordent comme celles-ci une prime aux sortants. De nombreux dysfonctionnements marquent la distribution aux électeurs des professions de foi et des bulletins de vote, confiée à La Poste et, pour la première fois, à une entreprise privée, Adrexo.
Le 27, le second tour enregistre de nouveau un taux d’abstention élevé – 65,3 % aux régionales, 65,6 % aux départementales. La droite, principalement LR, conserve le contrôle de sept régions métropolitaines, et la gauche socialiste de cinq. Les autonomistes l’emportent en Corse, LRM en Guadeloupe et la gauche à La Réunion, en Martinique et en Guyane. Le RN échoue à s’imposer en PACA et ne conquiert par ailleurs aucun département. Aux départementales, la droite, principalement LR, l’emporte dans soixante-cinq des quatre-vingt-quinze circonscriptions, enlevant à la gauche les Alpes-de-Haute-Provence, l’Ardèche, le Finistère, le Puy-de-Dôme et le Val-de-Marne, dernier département contrôlé par le Parti communiste. EE-LV fait une percée dans les départements conservés par la gauche. Celle-ci ravit à la droite la Charente et les Côtes-d’Armor et au centre le Tarn-et-Garonne, s’imposant au total dans vingt-six départements. LRM contrôle deux départements et les formations centristes deux autres, dont la Guadeloupe, enlevée à la gauche.