20-28 août 2023
Guatemala. Élection présidentielle
Le 20, Bernardo Arévalo, fils de l’ancien président Juan José Arévalo et candidat du Mouvement Semilla (centre gauche), remporte largement le second tour de l’élection présidentielle, avec 60,9 % des suffrages, devant la candidate de l’Union nationale de l’espoir (UNE, centre droit) Sandra Torres, ex-épouse de l’ancien président Álvaro Colom, qui était arrivée en tête au premier tour, en juin. Le taux de participation est de 45 %. L’élection de Bernardo Arévalo met fin à douze années de pouvoir de la droite dans le pays. La campagne du second tour a été marquée par plusieurs procédures judiciaires contre Bernardo Arévalo, accusé de fraude électorale à l’issue du premier tour de scrutin, et contre son parti, dont la création, en juillet 2017, est soupçonnée d’irrégularité.
Le 28, le Tribunal suprême électoral valide l’élection de Bernardo Arévalo, mais suspend temporairement le Mouvement Semilla. Le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) Luis Almagro dénonce une décision « sans fondement ». Ce même jour, la police interpelle l’avocate Claudia González, ancienne membre de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG) créée par l’ONU en décembre 2006, qui avait enquêté sur les réseaux de corruption au sein du pouvoir d’État avant d’être expulsée du pays en septembre 2019.