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20-30 juillet 1993

Italie. Suicides et attentats à la bombe suscitent interrogation et colère

Le 20, Gabriele Cagliari, ancien président de l'E.N.I., groupe public des hydrocarbures, met fin à ses jours dans la prison de Milan où il était en détention provisoire depuis le mois de mars dans le cadre de l'enquête « Mains propres » sur le financement illégal des partis politiques.

Le 23, Raul Gardini, ancien président du groupe Ferruzzi-Montedison, se donne la mort à son domicile milanais. Il était sur le point d'être arrêté dans le cadre de la même enquête. Ces suicides suscitent une vive émotion dans l'opinion qui s'interroge sur les méthodes de la justice.

Dans la nuit du 27 au 28, trois attentats à la bombe se produisent à Milan et à Rome. Cinq personnes sont tuées à Milan, tandis que les deux explosions de Rome ne causent que des dégâts matériels, mais hautement symboliques. La principale cible est en effet la basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église du pape à Rome, qui est gravement endommagée. Ces attentats interviennent deux mois après ceux de Rome et de Florence. Réuni d'urgence, le gouvernement « réaffirme sa détermination à garantir aux citoyens l'exercice de leurs droits démocratiques ».

Le 28, des manifestations de protestation se déroulent à travers le pays.

Le 30, à l'occasion des obsèques des victimes milanaises, la foule manifeste son appui aux juges.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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