20-30 mars 1995
Japon. Attentat au gaz toxique dans le métro de Tōkyō
Le 20, douze personnes sont tuées et plus de cinq mille autres sont intoxiquées lors d'un attentat au gaz toxique perpétré dans le métro de Tōkyō. L'enquête révèle que seize colis contenant du sarin, un gaz mortel, ont été déposés sur trois lignes différentes de métro, ce qui accrédite la thèse du crime délibéré commis par un groupe organisé. L’attentat fera une treizième victime. Les soupçons se portent rapidement sur la secte Aum Shinri-kyō, qui est en outre impliquée dans plusieurs affaires de séquestration. En juin 1994, sept personnes en conflit avec la secte avaient été tuées à la suite de l'inhalation de gaz sarin, à Matsumoto. En juillet 1994, des émanations toxiques s'étaient dégagées d'un de ses centres situé à Kamikuishiki, au sud-ouest de la capitale ; le même phénomène s'était produit en juillet 1993 près de son siège, à Tōkyō.
Le 22, la police investit divers locaux de la secte, à Tōkyō et en province. Elle y découvre des « fidèles » en état de dénutrition ainsi que de grandes quantités de produits chimiques entrant dans la fabrication du sarin. Shōkō Asahara, le gourou de la secte, est en fuite.
Le 30, le chef de la police nationale, Takagi Kunimatsu, qui dirige l'enquête sur les activités de la secte, est blessé de plusieurs balles, à Tōkyō. L'attentat n'est pas revendiqué.