20-30 mars 2007
France. Interpellation mouvementée d'un sans-papiers à proximité d'une école parisienne
Le 20, à Paris, dans le quartier de Belleville (XIXe arrondissement), des policiers interpellent un Chinois sans papiers dans un café voisin de l'école maternelle de la rue Rampal. Le clandestin attendait la sortie de ses petits-enfants. La veille, une mère de famille d'origine asiatique venue chercher sa fille avait été interpellée devant la même école, bien que des instructions aient été données aux préfets par le ministère de l'Intérieur pour que l'« exécution des mesures d'éloignement » ne se fasse pas « dans l'enceinte ou à proximité d'un établissement scolaire ». Une altercation oppose les policiers et des parents d'élèves alertés qui se sont attroupés. Ces événements suscitent de vives réactions de la part de l'opposition et des milieux associatifs et syndicaux.
Le 23, Valérie Boukobza, la directrice de l'école de la rue Rampal, qui s'était interposée lors de l'interpellation du 20, est placée en garde à vue, accusée d'« outrage et de dégradation volontaire de bien public en réunion » – une voiture de police a été endommagée –, puis remise en liberté.
Le 29, le parquet et le ministère de l'Éducation nationale indiquent que Valérie Boukobza ne fera pas l'objet de poursuites judiciaires ou administratives.
Le 30, les syndicats d'enseignants appellent à la grève en solidarité avec la directrice d'école.