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20-31 mai 1994

France. Conflit entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais

Le 20, le Crédit lyonnais fait effectuer une saisie conservatoire des meubles de Bernard Tapie à son domicile parisien. Le 27, il fera procéder à la saisie-arrêt des sommes se trouvant sur les comptes du groupe Tapie et, le 31, à la saisie conservatoire du yacht de l'homme d'affaires, le Phocéa. La banque et le député des Bouches-du-Rhône avaient conclu, le 13 mars, un accord qui visait à mettre fin à leurs relations. Le Crédit lyonnais avait accepté d'étaler sur cinq ans le remboursement des dettes du groupe Tapie, qui s'élèvent à plus de 1,2 milliard de francs et dont celui-ci est personnellement comptable. Il réclamait entre autres en échange une expertise précise du mobilier de collection de l'homme d'affaires, qui ne lui a pas été fournie. L'annonce, le 10, du dépôt par le ministère du Budget d'une plainte contre Bernard Tapie pour fraude fiscale au sujet du classement en navire de commerce du Phocéa a incité la banque à agir afin de sauvegarder ses intérêts de créancier. Tête de liste du Mouvement des radicaux de gauche pour les élections européennes, Bernard Tapie dénonce la poursuite des opérations de « destruction » menées contre lui.

Le 26, le Crédit lyonnais exige de Bernard Tapie le remboursement immédiat de 450 millions de francs.

Le 30, celui-ci assigne la banque devant le tribunal de Paris pour obtenir l'exécution du protocole conclu avec elle en mars.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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