20 mai-12 juin 2020
Burundi. Élection d’Évariste Ndayishimiye à la présidence
Le 20 mai, les élections générales se déroulent en l’absence d’observateurs internationaux en raison de la pandémie de Covid-19. Le général Évariste Ndayishimiye, candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) et dauphin du président sortant Pierre Nkurunziza qui ne se représente pas, remporte l’élection présidentielle avec 71,5 p. 100 des suffrages. Son principal adversaire Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL), obtient 25,2 p. 100 des voix. Le taux de participation est de 87,7 p. 100. Lors des élections législatives qui se déroulent le même jour, le CNDD-FDD remporte 71 p. 100 des suffrages et 72 sièges sur 100, contre 23,4 p. 100 des voix et 27 élus pour le CNL. Afin de maintenir le ratio de 60 p. 100 de Hutu et 40 p. 100 de Tutsi, ainsi que la proportion de 30 p. 100 de femmes, le Parlement compte également 23 membres cooptés – dont 14 viennent grossir les rangs du CNDD-FDD et 5 ceux du CNL.
Le 9 juin est annoncée la mort, survenue la veille, du président Nkurunziza, qui aurait dû conserver un rôle influent dans le pays en tant que « Guide suprême du patriotisme ».
Le 12, la Cour constitutionnelle estime inutile d’instaurer un intérim à la tête de l’État et préconise d’investir Évariste Ndayishimiye « le plus rapidement possible ».