20 mars-1er avril 1994
France. Succès de la majorité et redressement de l'opposition de gauche aux élections cantonales
Le 20, les résultats du premier tour des élections cantonales constituent un succès pour la majorité qui, avec 44,58 p. 100 des suffrages (dont 15,64 p. 100 pour le R.P.R., 15,15 p. 100 pour l'U.D.F. et 13,79 p. 100 pour les divers droite), conserve un score proche de celui des législatives de mars 1993. Ils traduisent également un redressement de l'opposition de gauche qui recueille 40,40 p. 100 des voix (dont 22,45 p. 100 pour le P.S. et 11,39 p. 100 pour le P.C.), améliorant de plus de dix points son score des dernières législatives. Le Front national, avec 9,67 p. 100 des voix et, surtout, les écologistes, qui n'en obtiennent que 3,48 p. 100, régressent par rapport à mars 1993. Le taux de participation s'élève à 60,37 p. 100.
Le 27, après une semaine marquée par la contestation du contrat d'insertion professionnelle, l'opposition de gauche accentue sa progression lors du second tour des cantonales. Alors qu'elle craignait de perdre la majorité dans une dizaine de départements, elle ne cède que la Creuse et gagne la Dordogne, la Réunion et la Gironde où un conseil général passé à droite après des élections partielles était toujours présidé par le socialiste Philippe Madrelle. La mobilisation de l'électorat de l'opposition et un meilleur report de voix à gauche qu'à droite expliquent en partie ces résultats.
Le 1er avril, l'élection des présidents de conseils généraux illustre un rapport de forces inchangé : la droite conserve le contrôle de 77 départements – en plus de Paris – et la gauche, de 24, – la présidence du conseil général de Saint-Pierre et Miquelon passe à droite, le président sortant apparenté socialiste ne se représentant pas.