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20 septembre 1998

Suède. Revers pour les sociaux-démocrates aux élections législatives

Le Parti social-démocrate subit un revers lors des élections législatives, tout en demeurant largement la première formation du royaume. Avec 36,6 p. 100 des suffrages (— 8,8 p. 100 par rapport au précédent scrutin de septembre 1994), il n'obtient que 131 élus (— 31) sur 349. La formation du Premier ministre Göran Persson pâtit de la politique d'austérité imposée par la majorité au pouvoir depuis septembre 1994 pour assainir les finances publiques et combattre la récession. Celle-ci a sérieusement écorné le « modèle » suédois de protection sociale sans aboutir à une nette diminution du chômage. Cette désaffection profite au Parti de gauche (ex-communiste) de Gudrun Schyman, qui remporte 12 p. 100 des voix (+ 5,8 p. 100) et 43 sièges (+ 21). Autres alliés potentiels des sociaux-démocrates, les Verts obtiennent 4,5 p. 100 des suffrages (— 0,5 p. 100) et 16 élus (— 2). Les membres du « bloc bourgeois » profitent diversement de l'affaiblissement du gouvernement : le Parti conservateur recueille 22,7 p. 100 des voix (+ 0,3 p. 100) et obtient 82 mandats (+ 2) ; le Parti chrétien-démocrate, 11,8 p. 100 des suffrages (+ 7,7 p. 100) et 42 sièges (+ 27) ; le Parti centriste, 5,1 p. 100 des voix (— 2,6 p. 100) et 18 députés (— 9) ; le Parti libéral, 4,7 p. 100 des suffrages (— 2,5 p. 100) et 17 élus (— 8). Le taux de participation, faible pour le pays (80,3 p. 100), constitue un indice supplémentaire de mécontentement.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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