21-25 avril 1986
C.E.E.. Compromis sur les prix agricoles
Le 21, s'ouvrent à Luxembourg, entre les douze ministres de l'Agriculture européens, les négociations sur les prix agricoles de la campagne 1986-1987. La Commission préconise une politique de rigueur qui se traduirait, pour les agriculteurs, par une baisse de leurs revenus. France et R.F.A. sont opposées à cette perspective.
Le 25, au terme de quatre jours de « marathon », un compromis est conclu avec l'appui d'une majorité qualifiée, mais sans faire l'objet d'un vote formel : les prix en E.C.U. sont gelés, les prix de certaines céréales sont diminués de 5 p. 100. L'accord prévoit également une nouvelle réduction de 3 p. 100 de la production laitière en trois ans et l'établissement d'une taxe de coresponsabilité pour les céréaliers, nouveaux pas vers une réforme en douceur de la politique agricole commune (P.A.C.). La France, grâce aux effets de la dévaluation de 3 p. 100 du franc décidée le 6, devrait limiter au minimum la perte de revenus de ses agriculteurs. D'autant que François Guillaume va demander le démantèlement des M.C.M. (montants compensatoires monétaires) instaurés après la dévaluation, et qui jouent comme une taxe à l'exportation.