21-26 août 1998
France. Mise en examen d'Alain Juppé dans l'affaire des emplois fictifs au bénéfice du R.P.R
Le 21, un avis de mise en examen est envoyé à Alain Juppé, maire de Bordeaux et ancien Premier ministre, pour « détournement de fonds publics », « complicité et recel d'abus de confiance aggravé », « prise illégale d'intérêt » et « complicité et recel d'abus de biens sociaux », dans l'affaire de la rémunération de permanents du R.P.R., entre 1988 et 1995, par des entreprises privées ou par la Ville de Paris. Alain Juppé est visé à la fois en tant qu'ancien secrétaire général puis président du parti néo-gaulliste et en tant qu'ancien adjoint aux Finances de la Ville de Paris. Ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris et ancien ministre, Michel Roussin est également mis en examen. Ces mises en examen sont notifiées dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en août 1995 après la découverte d'un réseau de fausses factures impliquant le R.P.R. et la Mairie de Paris. Depuis cette date, Louise-Yvonne Casetta, considérée comme la trésorière officieuse du parti, et trois anciens trésoriers du R.P.R. ont été mis en examen pour recel ou complicité d'abus de biens sociaux.
Le 25, lors du journal télévisé de T.F.1, Alain Juppé juge « absurde » l'éventuelle mise en cause dans cette affaire du président Chirac, ancien maire de Paris et ancien président du R.P.R.
Le 26, le président du R.P.R., Philippe Séguin, demande au gouvernement de Lionel Jospin d'élaborer une nouvelle loi sur le financement des partis politiques qui prévoirait la suppression des infractions non liées à un enrichissement personnel commises entre 1988 et 1995.