21-26 avril 2012
France. Réactions après la mise en examen d'un policier
Le 21, un malfaiteur recherché pour vols à main armée, en cavale depuis juin 2010, est tué à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) par un policier qui affirme s'être trouvé en état de légitime défense.
Le 25, le juge d'instruction du tribunal de Bobigny chargé du dossier, se fondant sur l'autopsie qui révèle que le fuyard avait été tué d'une balle dans le dos, met en examen le policier auteur du coup de feu mortel pour homicide volontaire, décision assortie d'une interdiction d'exercer. Plusieurs dizaines de policiers membres du syndicat majoritaire Unité-S.G.P. Police, dont le policier mis en examen est délégué, tentent de se rendre en cortège au ministère de l'Intérieur.
Le 26, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant déclare espérer que le parquet fera appel de la qualification retenue contre le policier.
Le 26 également, lors d'une réunion électorale au Raincy (Seine-Saint-Denis), le président-candidat Nicolas Sarkozy se prononce en faveur d'une extension aux policiers de la présomption de légitime défense dont bénéficient les gendarmes – proposition également soutenue par la candidate du Front national Marine Le Pen.