21-27 septembre 2009
Honduras. Retour à Tegucigalpa du président déchu Manuel Zelaya
Le 21, le président déchu Manuel Zelaya, renversé par un coup d'État le 28 juin et expulsé du territoire, rentre clandestinement dans son pays et se réfugie à l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa. Le président de facto Roberto Micheletti décrète le couvre-feu.
Le 22, l'armée et la police répriment violemment les manifestations des partisans de Zelaya et donnent l'assaut à l'ambassade.
Le 26, le gouvernement transitoire lance un ultimatum au Brésil pour « définir le statut de Manuel Zelaya » car, au-delà des dix jours fixés, l'ambassade perdra son statut diplomatique. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Conseil de sécurité de l'O.N.U. condamnent ces menaces.
Le 27, la télévision diffuse un décret du gouvernement qui suspend les libertés d'expression et de réunion pendant au moins quarante-cinq jours; il réduit au silence les médias de l'opposition (vol de matériel et saccage des locaux). Une sorte d'état de siège s'instaure, permettant les arrestations sans mandat par la police et par l'armée; le gouvernement interdit également l'entrée sur son territoire de quatre représentants de l'Organisation des États américains (O.E.A.).