21-28 mars 1984
France - États-Unis. Voyage officiel du président François Mitterrand aux États-Unis
Le 21, François Mitterrand arrive aux États-Unis en visite officielle. Il est accueilli sur la base militaire d'Andrews par le secrétaire d'État George Shultz.
Les 22 et 23, le président de la République est à Washington où il rencontre à plusieurs reprises Ronald Reagan. Les deux chefs d'État expriment leur volonté de reprendre le dialogue avec l'Union soviétique et laissent dans l'ombre les sujets de désaccord, en particulier la politique centraméricaine de l'administration Reagan. François Mitterrand prononce, le 22, un discours devant le Congrès et annonce, le 23, au cours d'une conférence de presse, qu'il a l'intention de se rendre avant la fin de l'année en Union soviétique.
Le 24, il se rend à Atlanta où il est reçu par Andrew Young, maire de la ville, l'un des principaux dirigeants de la communauté noire américaine, et arrive le soir même à San Francisco.
Les 25 et 26, à San Francisco et dans sa région, François Mitterrand se passionne pour les technologies nouvelles : il visite le village solaire de Davis, est reçu à l'université de Berkeley et à l'université Stanford et se rend dans la Silicon Valley, où sont regroupés un quart de l'industrie électronique et près de la moitié de l'industrie des composants. À chaque fois, il s'entretient avec des universitaires, des hommes d'affaires, des chercheurs, et exprime son admiration pour le dynamisme industriel des Américains, dont il « souhaite que la France s'inspire ».
Le 27, François Mitterrand visite la ferme de John Block, secrétaire d'État à l'Agriculture, à Knoxville (Ill.), puis prononce un discours à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh où, constatant que « tout passe aujourd'hui par la connaissance des techniques de l'informatique », il appelle de ses vœux le lancement d'une sorte de plan Marshall de transfert des connaissances et du savoir à l'échelle de la planète.
Le 28, à New York, il défend sa politique économique devant des hommes d'affaires, reçoit Gary Hart et s'entretient par téléphone avec Walter Mondale, les deux principaux candidats démocrates à l'élection présidentielle américaine. Avant de regagner Paris, François Mitterrand fait état du bilan positif de son voyage.