21-28 octobre 2022
Pakistan. Mise à l’écart de l’ancien Premier ministre Imran Khan.
Le 21, la Commission électorale interdit à l’ancien Premier ministre Imran Khan, renversé en avril par une motion de censure, de briguer un poste électif pour une durée qui reste à préciser. Elle l’accuse de n’avoir pas déclaré le rachat de cadeaux offerts par des dignitaires étrangers au cours de son mandat, et qu’il a revendus en réalisant un important bénéfice. Cette décision invalide l’élection d’Imran Khan lors de six des sept scrutins législatifs partiels auxquels celui-ci s’était présenté le 16 – les candidatures multiples sont autorisées au Pakistan. Les soutiens de son parti, le Mouvement du Pakistan pour la justice, manifestent pour exiger la tenue d’élections législatives anticipées, comme ils l’ont déjà fait à de nombreuses reprises depuis le départ du pouvoir d’Imran Khan.
Le 24, la mort dans des circonstances obscures du journaliste vedette Arshad Sharif à Nairobi, au Kenya, suscite une vive émotion au Pakistan. Proche d’Imran Khan, celui-ci était sous le coup d’un mandat d’arrêt pour sédition et s’était réfugié à l’étranger. Imran Khan met en cause l’armée, qu’Arshad Sharif avait critiquée.
Le 28, Imran Khan quitte Lahore pour entamer une « longue marche » vers Islamabad, où il entend exiger la tenue d’élections générales anticipées. Son convoi s’arrête chaque soir dans une ville pour lui permettre de s’adresser à ses partisans. Sa popularité s’est accrue depuis qu’il a été chassé du pouvoir par une motion de défiance en avril.