21-29 mai 1990
Gabon. Envoi de parachutistes français à Port-Gentil après des émeutes
Le 21, le Parlement adopte la réforme constitutionnelle instaurant le multipartisme.
Le 23, à l'annonce du décès suspect, à Libreville, de Joseph Rendjambe, secrétaire général du Parti gabonais du progrès, des troubles éclatent dans la capitale et à Port-Gentil, deuxième ville du pays, où le consul de France est retenu plusieurs heures en otage par des opposants au régime du président Omar Bongo. Le couvre-feu est instauré dans tout le pays.
Le 24, la France envoie au Gabon des renforts militaires dans le but officiel de protéger les vingt mille ressortissants français parfois pris à partie par les émeutiers. Les jours suivants, la plupart des deux mille cinq cents Français résidant à Port-Gentil sont rapatriés ou regroupés sous la protection de l'armée française, tandis que la compagnie Elf, qui exploite le pétrole offshore, interrompt presque totalement sa production.
Le 29, Elf, que le président Bongo avait mis en garde la veille, annonce la reprise de ses activités, tandis qu'un calme apparent règne à Port-Gentil après l'intervention de l'armée gabonaise.