21-30 avril 1993
États-Unis. Fin de l'état de grâce pour le président Bill Clinton
Le 21, le président Clinton subit sa première défaite devant le Congrès où les démocrates sont pourtant majoritaires. En faisant de l'obstruction, la minorité républicaine au Sénat empêche l'adoption de la totalité d'un miniplan de relance de 16,5 milliards de dollars en faveur de l'emploi. Ce plan accompagnait le vaste programme de limitation des dépenses et de hausse fiscale dont le principe a été adopté par le Congrès en février.
Le 30, la presse dresse le traditionnel bilan des cent premiers jours de mandat du nouveau président. Les sondages de popularité ne le situent qu'à l'avant-dernière place – devant Gerald Ford – par rapport à tous ses prédécesseurs. Si son programme économique – qui a entraîné une baisse des taux d'intérêt favorable à la reprise de l'activité – est bien accueilli, les aspects les plus interventionnistes de celui-ci sont rejetés, à l'image de son miniplan de relance. De plus, les perspectives de reprise offertes par la progression du produit intérieur brut au dernier trimestre de 1992 sont infirmées par les résultats du premier trimestre de 1993. Le bilan extérieur de Bill Clinton est également jugé de façon mitigée : positif dans les relations avec la Russie, négatif dans le traitement de la crise yougoslave.