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21-30 décembre 1988

Soudan. Division de la coalition gouvernementale sur l'opportunité d'un accord de paix

Le 21, le Parlement refuse d'approuver dans son intégralité l'accord de paix conclu le 16 novembre entre le colonel John Garang, chef de l'armée populaire de libération du Soudan (A.P.L.S.) qui entretient depuis près de six ans la rébellion au sud du pays, et Mohamed Osman El Mirghani, président du Parti unioniste démocratique (P.U.D.), membre de la coalition au pouvoir. Cet accord, signé à Addis-Abeba (Éthiopie), prévoit le gel de la législation islamique, l'annulation des accords militaires passés par le Soudan avec d'autres pays arabes, la levée de l'état d'urgence ainsi qu'un cessez-le-feu, conditions préalables à l'organisation d'une conférence constitutionnelle visant à mettre fin à la guerre civile. Désapprouvé par le Front national islamique (F.N.I.) intégré à la coalition depuis le mois de mai, cet accord n'est pas officiellement entériné par le gouvernement de Sadek El Madhi, chef du parti l'Oumma, principale composante du gouvernement d'« entente nationale », et rival de Mohamed Osman El Mirghani.

Le 28, le P.U.D. se retire de la coalition gouvernementale mise sur pied en mai 1986. Il est soutenu dans son geste par des manifestations populaires contre la vie chère, contre l'instauration de la Charia et en faveur de la paix, qui se déroulent dans la capitale du 27 au 30.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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