21-30 mai 2012
Mali. Agression du président par intérim et fusion des groupes armés rebelles touaregs
Le 21, des partisans des putschistes qui ont pris le pouvoir à Bamako en mars agressent le président par intérim Dioncounda Traoré, investi à la suite d'un accord conclu en avril entre la junte militaire et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
Le 24, Dioncounda Traoré arrive à Paris pour passer des examens médicaux.
Le 26, le Mouvement national de libération de l'Azawad (M.N.L.A.) et ses alliés islamistes d'Ansar Eddine (proches d'Al-Qaida au Maghreb islamique), des groupes armés touaregs qui occupent le nord du pays, annoncent leur fusion au sein du Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad. L'accord indique: « Nous sommes tous pour l'indépendance de l'Azawad », « Nous acceptons tous l'islam comme religion », le Coran et la Sunna sont « la source du droit ». Toutefois, l'application de la charia fait encore l'objet de désaccords entre les deux principales factions rebelles.
Le 30, une partie des cadres du M.N.L.A. rejettent l'accord conclu avec les islamistes en raison du « djihadisme salafiste prôné par Ansar Eddine inconciliable avec la ligne politique du M.N.L.A. » et de « la forte imbrication avérée entre Al-Qaida au Maghreb islamique et Ansar Eddine ».