21-30 septembre 2009
France. Ouverture du procès Clearstream
Le 21 s'ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris le procès Clearstream, dans lequel se trouvent notamment confrontés le président de la République Nicolas Sarkozy, parmi les parties civiles, et l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, avec quatre autres prévenus. Celui-ci est mis en examen, depuis juillet 2007, pour « complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol ». Il est soupçonné, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, d'avoir voulu alerter la justice sur une liste de personnalités – dont Nicolas Sarkozy – prétendument titulaires de comptes secrets par l'intermédiaire de la chambre de compensation financière Clearstream, basée au Luxembourg, alors qu'il savait que ces listings étaient des faux. Les avocats de Dominique de Villepin plaident l'irrecevabilité de la constitution de partie civile de Nicolas Sarkozy, en tant que chef de l'État qui nomme les magistrats, notamment ceux du parquet.
Les 22 et 23 commencent les interrogatoires des prévenus, à l'exception de Dominique de Villepin.
Le 23, le président Sarkozy, lors d'une interview télévisée, qualifie les prévenus, sans les nommer, de « coupables », provoquant une riposte immédiate de la défense pour atteinte à la présomption d'innocence.
Le 28, une assignation à comparaître devant le tribunal de grande instance de Paris est délivrée au président Sarkozy, alors que son immunité pénale rend impossible toute poursuite à son encontre durant son mandat.
Le 30 a lieu le premier interrogatoire de Dominique de Villepin; il nie fermement son implication dans la manipulation.