21-31 janvier 2003
France. Dénonciation de la fermeture de l'usine Metaleurop
Le 21, l'entreprise de retraitement des métaux Metaleurop, dont l'actionnaire principal est le groupe suisse Glencore, annonce la fermeture, dans les jours suivants, de son usine de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais) qui emploie huit cent trente salariés. La direction invoque le coût excessif de la dépollution du site et du plan social en cours de négociation. Le ministre de l'Économie Francis Mer dénonce une « méthode [...] inacceptable et scandaleuse », et le gouvernement évoque l'engagement de poursuites judiciaires.
Le 27, devant la multiplication des plans sociaux, le ministre des Affaires sociales François Fillon déclare que « l'État a les moyens de faire respecter la loi », mais qu'il ne peut « empêcher les entreprises de licencier ».
Le 27 également, le tribunal de commerce de Béthune enregistre le dépôt de bilan de Metaleurop.
Le 28, il place l'entreprise en redressement judiciaire.
Le 29, le gouvernement annonce une série de mesures concernant le site de Noyelles-Godault, parmi lesquelles son classement en « zone franche ».
Le 31, l'annonce des chiffres officiels du chômage pour 2002, qui témoignent d'une dégradation de la situation de l'emploi, confirme le retour en force des dossiers sociaux sur le devant de la scène politique.
Le 10 mars, le tribunal de commerce de Béthune prononcera la liquidation de Metaleurop Nord.
