21-31 juillet 2008
Serbie. Arrestation de Radovan Karadžić
Le 21, à Belgrade, les forces de sécurité arrêtent Radovan Karadžić, ancien président de la République serbe de Bosnie, inculpé en 1995 par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (T.P.I.Y.) pour crimes de guerres, crimes contre l'humanité et génocide, commis en Bosnie entre 1992 et 1995. Il est notamment le responsable présumé du massacre de quelque sept mille personnes dans l'enclave musulmane bosniaque de Srebrenica en juillet 1995. En fuite depuis 1997, Radovan Karadžić se cachait depuis plusieurs années dans la capitale serbe sous une fausse identité et une apparence transformée. Bruxelles avait subordonné à la pleine coopération de Belgrade avec le T.P.I.Y. l'attribution à la Serbie du statut de candidat à l'entrée dans l'Union européenne.
Le 24, le gouvernement décide de renvoyer à leur poste les ambassadeurs rappelés à Belgrade à la suite de la reconnaissance du Kosovo par les pays où ceux-ci étaient affectés.
Le 31, à La Haye, Radovan Karadžić est présenté au T.P.I.Y. devant lequel il entend assurer seul sa défense. Il estime que son arrestation est illégale. Il affirme également avoir négocié avec les Américains, en 1996, son retrait de la vie politique contre son impunité, ce que conteste Washington.