21-31 juillet 2020
Union européenne. Accord sur un plan de relance de 750 milliards d’euros.
Le 21, à l’issue de quatre jours de négociations, les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Sept, réunis en conseil à Bruxelles, adoptent un plan de relance d’un montant de 750 milliards d’euros, financé par une dette commune et destiné à faire face à la crise provoquée par la pandémie de Covid-19. Cette somme doit abonder le budget communautaire 2021-2027 dont le montant initial est de 1 074 milliards d’euros. Les discussions ont opposé la majorité des pays, menés par la France et l’Allemagne, favorables à l’octroi d’aides massives aux économies en crise, aux pays dits « frugaux » – Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark, soutenus par la Finlande –, adeptes de la discipline budgétaire et hostiles à la mutualisation des dettes. L’accord prévoit que 390 milliards d’euros seront distribués sous forme de subvention aux pays les plus touchés et 360 milliards sous forme de prêt à ceux qui en feront la demande, afin de réduire le coût de leur financement sur les marchés. Paris et Berlin ont cédé sur le montant des subventions aux pays les plus touchés – ils souhaitaient que celui-ci soit de 500 milliards – et ont accordé aux « frugaux » des rabais sur leur contribution au budget européen. Ceux-ci renoncent à imposer un droit de veto sur l’emploi des subventions et à conditionner l’octroi de celles-ci au respect de l’État de droit. Ce plan de relance doit être approuvé par les vingt-sept parlements nationaux.
Le 23, le Parlement européen, qui doit se prononcer sur le budget communautaire, adopte une résolution qui critique la diminution de nombreux postes budgétaires au profit du plan de relance, les rabais consentis sur certaines contributions nationales, ainsi que l’absence de lien entre le versement des subventions et le respect de l’État de droit.
Le 31, Eurostat annonce une contraction du PIB de l’Union européenne de 11,9 p. 100 au deuxième trimestre, après un recul de 3,2 p. 100 au premier trimestre.